Le récital du pianiste Nelson Goerner

12 Aout 2024
J'ai eu le privilège de découvrir Nelson Goerner au Festival de Menton en 1992.
Il venait de remporter le Premier Prix au Concours de Genève et André Borocz l'avait invité pour jouer sur le Parvis. C'était un récital inoubliable.
Ce jeune pianiste exceptionnel âgé alors de 23 ans, timide et introverti à l'époque, a mis plus de temps à se faire connaître et à être reconnu du circuit musical international.
Il me semble que c'était grâce à la Fondation Beracasa , association qui soutenait les jeunes musiciens sud-américains et qui était partenaire avec le Festival de Radio France et Montpellier (très proche d'André Borocz) et des recommandations de Martha Argerich que ce concert avec le prodigieux pianiste argentin a eu lieu.
Nelson Goerner est revenu à Menton en 2016 pour un concert à 18 heures au Musée Cocteau. Il s'est produit peu de temps après au Théâtre des Champs Elysées et c'est à partir de ce moment que sa carrière a explosé.
C'est un bonheur de célébrer avec lui le 75ème anniversaire du Festival.
Le récital commence par la Chaconne de Haendel que Goerner joue comme s'il jouait sur un clavecin. La musique baroque n'est pas austère. Elle peut être extrêmement vigoureuse et flamboyante. On a l'impression que Goerner improvise. Son interprétation est pleine de joie et de plaisir. C'est une performance époustouflante, unique en son genre.
Les "Davidsblündertänze" (Danses des Compagnons de David) est une des pièces les plus populaires et les plus connues de Robert Schumann. Goerner capture l'essence du style de piano de Schumann et entraîne le public à explorer une gamme complète d'émotions.          
Son talent musical fabuleux, allié à un grand cœur et à un esprit humanitaire, n'est pas quelque chose que l'on rencontre tous les jours. Goerner rejoint les pianistes légendaires Claudio Arrau, Vladimir Horowitz, Arturo Benedetti Michelangeli... 
Nelson Goerner consacre la deuxième partie de son récital avec 4 pièces très contrastées de Franz Liszt, issues de différents cycles du compositeur.
Goerner donne une performance merveilleuse, expansive et méditative de la Ballade n°2 en si mineur.
Dans le Sonnet de Pétrarque, extrait des Années de pèlerinage, le jeu de Nelson Goerner est clair et scintillant. Un toucher magique, élégant, passionné, héroïque et puissant.
Il fait ricaner la Valse n°2 qu'il projette dans un XXe siècle qui sera celui de Bartók. 
Il termine avec la très virtuose Rhapsodie Hongroise n°6 qui enflamme le public.
C'est un triomphe ! Trois bis, le nocturne n°20 en do dièse mineur de Chopin (celui interprété dans le film "Le Pianiste"), un morceau de Grieg et un prélude de Rachmaninov nous font espérer de le retrouver prochainement dans la région.
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Récital Nelson Goerner      Parvis Saint Michel le 10 aout
 
J'ai eu le privilège de découvrir Nelson Goerner au Festival de Menton en 1992.
Il venait de remporter le Premier Prix au Concours de Genève et André Borocz l'avait invité pour jouer sur le Parvis. C'était un récital inoubliable.
Ce jeune pianiste exceptionnel âgé alors de 23 ans, timide et introverti à l'époque, a mis plus de temps à se faire connaître et à être reconnu du circuit musical international.
Il me semble que c'était grâce à la Fondation Beracasa , association qui soutenait les jeunes musiciens sud-américains et qui était partenaire avec le Festival de Radio France et Montpellier (très proche d'André Borocz) et des recommandations de Martha Argerich que ce concert avec le prodigieux pianiste argentin a eu lieu.
Nelson Goerner est revenu à Menton en 2016 pour un concert à 18 heures au Musée Cocteau. Il s'est produit peu de temps après au Théâtre des Champs Elysées et c'est à partir de ce moment que sa carrière a explosé.
C'est un bonheur de célébrer avec lui le 75ème anniversaire du Festival.
Le récital commence par la Chaconne de Haendel que Goerner joue comme s'il jouait sur un clavecin. La musique baroque n'est pas austère. Elle peut être extrêmement vigoureuse et flamboyante. On a l'impression que Goerner improvise. Son interprétation est pleine de joie et de plaisir. C'est une performance époustouflante, unique en son genre.
Les "Davidsblündertänze" (Danses des Compagnons de David) est une des pièces les plus populaires et les plus connues de Robert Schumann. Goerner capture l'essence du style de piano de Schumann et entraîne le public à explorer une gamme complète d'émotions.          
Son talent musical fabuleux, allié à un grand cœur et à un esprit humanitaire, n'est pas quelque chose que l'on rencontre tous les jours. Goerner rejoint les pianistes légendaires Claudio Arrau, Vladimir Horowitz, Arturo Benedetti Michelangeli... 
Nelson Goerner consacre la deuxième partie de son récital avec 4 pièces très contrastées de Franz Liszt, issues de différents cycles du compositeur.
Goerner donne une performance merveilleuse, expansive et méditative de la Ballade n°2 en si mineur.
Dans le Sonnet de Pétrarque, extrait des Années de pèlerinage, le jeu de Nelson Goerner est clair et scintillant. Un toucher magique, élégant, passionné, héroïque et puissant.
Il fait ricaner la Valse n°2 qu'il projette dans un XXe siècle qui sera celui de Bartók. 
Il termine avec la très virtuose Rhapsodie Hongroise n°6 qui enflamme le public.
C'est un triomphe ! Trois bis, le nocturne n°20 en do dièse mineur de Chopin (celui interprété dans le film "Le Pianiste"), un morceau de Grieg et un prélude de Rachmaninov nous font espérer de le retrouver prochainement dans la région.
 

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